La bataille de Liegnitz
Horrifié par le sort de Cracovie, inquiet du siège de Wroclaw entamé par les Mongols, Henri de Silésie entreprit de former une armée de secours dans la région de Liegnitz avec l'aide des seigneurs du nord de la Pologne.
Les armées mongoles, mises au courant de la situation, entreprirent de marcher sur Liegnitz avant que la constitution de l'armée polonaise ne soit effective.
Toutefois, le 9 avril, Henri de Silésie, disposant de 25.000 hommes, s'estima capable de livrer bataille et prit position dans la plaine de Walstadt. Entraînée à la hâte, l'armée d'Henri était divisée en quatre Corps comprenant :
des mineurs silésiens simplement armés de leurs outils !
l'armée féodale de Grande Pologne, similaire aux armées féodales occidentales,
l'armée d'Oppeln, dirigée par le Duc Mieczyslav d'Oppeln, constituée d'un fort contigent de
chevaliers teutoniques
un corps composé de troupes moraves et silésiennes, appuyées de chevaliers Templiers et
Hospitaliers. Malgré son aspect hétéroclite, cette formation, dirigée par Henri de Silésie
en personne, constituait une armée redoutable.
De leur côté, les deux Corps mongols de Qu'dan et Baïdar parvinrent sur les lieux du combat après avoir effectué leur jonction.
Comme souvent dans les batailles moyenageuses, le combat débuta par une charge de la cavalerie silésienne contre l'avant-garde mongole, essentiellement composée d'archers. Sous les tirs fournis des archers, les Silésiens durent rapidement battre en retraite.Désireux de soutenir les Silésiens, Henri engagea la cavalerie de la Grande Pologne ainsi que les chevaliers Teutoniques.Sous les assauts massifs de la cavalerie, les Mongols parvinrent à garder leur cohésion mais, par endroits, un certain flottement se fit sentir. Persuadé d'être sur le point de mettre en fuite ses ennemis, Henri de Silésie engagea dès lors l'ensemble de sa cavalerie, y compris les chevaliers Hospitaliers et les Templiers, négligeant de conserver la moindre réserve.A ce moment, la cavalerie légère mongole, déployée aux ailes, lança une attaque en tenailles contre la cavalerie polonaise. Assaillie sur les flancs et sur ses arrières, la chevalerie polonaise perdit rapidement toute sa cohésion et se transforma en une masse inutile et incontrôlable.Le dernier acte consista en une attaque de la cavalerie lourde mongole, cuirassée et armée de lance, qui anéantit les restes de la chevalerie polonaise. Il ne restait que les fantassins, de faible valeur et démoralisés, que la cavalerie mongole n'eut aucun mal à disperser...