L'épitaphe des Spartiates
Étranger, va dire à Sparte qu'ici
Nous gisons, dociles à ses ordres.
Les Spartiates
“Libres, ils n'ont pas une liberté illimitée, ils sont soumis à un maître, la loi. Tout ce qu'elle ordonne, ils le font, et elle ordonne de ne jamais reculer devant le nombre, mais de tenir ferme dans les rangs pour vaincre ou mourir.” Hérodote admire en ces termes les citoyens-soldats de Sparte, dont la bravoure et les qualités guerrières forçaient l'admiration de tous les Anciens. Un entraînement permanent assura à l'armée spartiate une durable supériorité, grâce à sa maîtrise dans le maniement des armes, son extrême mobilité et sa résistance. Les Spartiates ne vivaient qu'au rythme de la vie militaire, tout métier en dehors des armes affaires, commerce, agriculture… leur étant interdit. Retiré à sa famille dès l'âge de sept ans, le petit Spartiate subissait une éducation militaire d'une grande rigueur, fondée sur l'endurance et l'austérité (ce qui vaudra à l'adjectif “spartiate” de devenir proverbial). A vingt ans, il rejoignait les autres jeunes gens dans la caserne et y demeurait pendant dix ans. Au sortir de cette deuxième période, il devenait citoyen, pouvait voter et se marier… ce qui ne l'autorisait pas pour autant à se soustraire à la vie en commun. Jusqu'à soixante ans, il était tenu de participer au “repas collectif”. Quand les rangs de l'armée spartiate se trouvèrent amoindris, du fait de la diminution du nombre de citoyens, la cité eut recours aux périèques (habitants libres des villes et villages autour de Sparte), et, plus rarement car les Spartiates s'en méfiaient, aux hilotes (esclaves, attachés à une terre pour le compte des citoyens).
Le commandement suprême de l'armée était assuré par deux rois, secondés au fur et à mesure que s'affaiblissait leur pouvoir, par deux hauts magistrats, les éphores.
À Lacédémone (autre nom de Sparte), les citoyens subissent dès la plus jeune enfance un entraînement rigide et difficile dans lequel prédomine l'obéissance et où tout se fait en commun pour le bien collectif afin que survive la cité, si nécessaire jusqu'au don de soi lors des batailles. L'exemple le plus flagrant reste l'épisode des Thermopyles en 480 av. J.-C. lors de la seconde guerre médique où 300 Spartiates de souche (hors troupes alliées) commandés par Léonidas, l'un des deux rois de la cité, ont fait face jusqu'à la mort à plusieurs dizaines de milliers de Perses dans la phase finale de la bataille, bien que la situation fût désespérée, pour ralentir l'ennemi et permettre la retraite du reste des forces.
Dioramas historiques avec des figurines au 1/72éme